Puisque j’en souffre, laisse-moi te le vomir
Puisque sans le faire ne vais-je que gémir
Ne cherche point pourquoi dis-je cette vérité
Car pour de vrai bonheur n’ai-je que cette clef.
Choisissant la voie de la médiocrité
Tu aurais cru au pouvoir de m’éreinter
Par peur de te faire évincer par cette voix
Dont la force, de justesse, seule enterre ton poids
Voulant, de moi, faire le plus petit crapaud
Je porte comme un flambeau le plus beau chapeau
Que pour rien au monde, sauve la véracité,
Ne me l’enlèverais-je par servilité
Dans ce petit coin d’enfer que tu, au fait,
Me fais cadeau fielleux t’y prépare-je ta fête !
N’ignore-je point ta posture de poltron virile
Même si à tes yeux, ne suis-je qu’une vermille
Qui sous des cieux de vrais hommes serait chéri.
Or sur ta parcelle ? Des hommes sont tous pourris
Sauf des crapauds qui ne jouent point aux lèche-culs
Corrompus buvant nos sangs en guise de jus
D’où les pleurs d’un Sembène pour son beau peuple
Ou d’un Alioum ne voyant que des cercles
Dans ses tropiques d’aujourd’hui hypothéquées
Pour la gloire de pères qui rêvent d’être friqués.
Encore que ne te demande-je point permission
De faire glisser ma langue qui est ma mission
De t’étancher les d’oreilles bon gré mal gré
Puisque ne veux-je plus être ton pré carré.
By Bill F. Ndi
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